Lien entre la France et la monnaie mongole

La monnaie est le tugrik (Tg), divisé en 100 möngke.

1 € vaut environ 2 200 Tg (imaginez la liasse de billets !). 

Les billets de moins de 1 000 ₮ sont illustrés au recto du portrait du héros Damdin Sükhbaatar vêtu d'un costume traditionnel mongol et au verso de chevaux sur fond de paysage. Les billets de valeurs plus élevées portent au recto le portrait de Gengis Khan et au verso pour le 10 000 ₮ et le 5 000 ₮, l’illustration de la fontaine à aïrag construit par l'artisan parisien Guillaume de Rubrouck à Karakorum au xiii^e siècle, ou, pour ceux de 500 ₮ et 1 000 ₮, une Ger tereg (yourte sur un char tiré par des bœufs, telles que les utilisaient les hordes).

Alors j'étais curieuse j'ai un peu cherché, c'est quoi cette fontaine à aïrag ?

Le koumis, appelé aïrag par les Mongols est une boisson à base de lait fermenté de jument, originaire d'Asie centrale. Comprenant un faible dosage d'alcool, son goût très particulier est fort et fumé. 

Le missionnaire Guillaume de Rubrouk frère franciscain envoyé par Saint-Louis avait déjà parlé de ce formidable ouvrage qui était érigée dans l’ancienne capitale mongole à Karakorum (Har horim). 

 Extrait du livre « Voyage dans l’empire mongol, 1253-1255″ de Guillaume de Rubrouck:

« A l’entrée de ce palais, [...] maître Guillaume le Parisien lui fit un grand arbre en argent, aux racines duquel sont quatre lions d’argent, chacun avec un conduit, et vomissant tous du lait blanc de jument. A l’intérieur de l’arbre, quatre conduits vont jusqu’à la cime, d’où leur extrémité s’ouvre vers le bas. Sur chacun d’eux est un serpent doré dont la queue s’enroule au tronc de l’arbre. [...] Au sommet de l’arbre il a fait un ange qui tient une trompette, et sous l’arbre un caveau où un homme peut se cacher. Un conduit interne s’élève au cœur de l’arbre jusqu’à l’ange. [...] En dehors du palais se trouve un cellier où sont emmagasinées les boissons ; des serviteurs s’y tiennent, prêts à les distribuer quand ils entendent l’ange sonner de la trompette. »

Ce fut en effet un orfèvre parisien au nom de Guillaume Boucher qui selon De Rubrouk eut dessiné ce formidable monument.

La fontaine Arbre d’argent est profondément ancrée dans le coeur des mongols, en attestent sa présence sur les billets de 10000 tugriks. Selon la légende et qui reste toujours enseignée de père en fils en Mongolie, les 4 conduits de la fontaine faisaient jaillir les 4 trésors de Mongolie, à savoir le lait de jument (airag), le vin, le miel et la bière de riz.

Malgré des apparences fantastiques, Guillaume de Rubrouck relate que cette fontaine était en réalité très fonctionnelle. Un savant dispositif permettait de pomper les boissons désirées depuis le dessous de la fontaine où était installé un local, jusqu’au sommet de l’ouvrage, où une statue d’ange faisait sonner sa trompette lorsque les boissons émergeaint. Les vestiges de la fontaine d’argent n’ont jamais été retrouvés, mais cependant les historiens et les témoignages de certains missionnaires comme De Rubrouck tendent à ne pas douter de sa réelle existence.

Quelques repères :

• Hébergement

Les prix pour se loger varient énormément en fonction de la saison, mais aussi de la ville ou des villages. Les fourchettes de prix suivantes s'entendent par personne.

- Très bon marché : de 1 500 Tg à 16 500 Tg le lit dans un dortoir, dans une guest house ou dans une chambre d’hôtel populaire en province.
- Prix moyen : de 16 500 à 123 500 Tg la chambre double dans un hôtel 2-étoiles.
- Chic : plus de 124 000 Tg.

• Restauration

- Bon marché : de 1 000 à 5 500 Tg - Prix moyen : de 5 500 à 16 000 Tg.
- Chic : de 16 000 à 40 000 Tg. - Très chic : plus de 40 000 Tg.

• Pourboire et taxe

Au restaurant, il est de bon ton de laisser un pourboire.
En principe, une taxe s'applique dans les établissements de luxe et doit être intégrée aux prix, ce qui n'est pas toujours le cas.

• Marchandage

En dehors des marchés, le marchandage n’est pas monnaie courante, et n’est donc pas conseillé dans les villes et villages. La plupart du temps, le prix est indiqué et n’est pas plus discuté par les Mongols que par les voyageurs.